Enfin les vacances ! Nous prenons beaucoup de soin à les planifier, parfois de nombreux mois à l’avance et nous nous réjouissons du jour de la récompense finale, soit le départ sous d’autres horizons. Alors que ce moment ne devrait être que du plaisir, souvent c’est une période de tensions, voire de conflits.
Le stress et la pression sont omniprésents dans notre travail et notre quotidien, alors nous souhaitons que nos vacances soient un lieu non seulement de dépaysement, mais encore de tranquillité. Ce n’est malheureusement pas toujours le cas et si nous nous réjouissons de quitter momentanément notre emploi, le départ en vacances peut être vécu comme une source d’inquiétude. En effet, l’être humain est plutôt casanier et l’inconnu que représente le départ en vacances bouscule nos habitudes.
La veille du départ, les tensions commencent à monter entre les futurs vacanciers. Il y a la crainte d’avoir oublié quelque chose d’essentiel, tels que les billets d’avion, les passeports ou les réservations de la voiture de location et de l’hôtel. Est-ce que l’on a pris tout ce qui était important dans la valise ? A la maison, il y a une atmosphère plutôt lourde, le soir précédent l’envolée vers la destination rêvée.
Enfin, il y a le jour tant attendu, pourtant la pression monte d’un cran. Alors que la famille doit se dépêcher pour arriver à temps à l’aéroport, l’un des enfants ne trouve plus son passeport, ce qui met à mal l’heure de départ convenue. Le document d’identité étant retrouvé tout ce petit monde arrive dans le terminal de l’aéroport. La foule présente soupoudre une pincée d’électricité supplémentaire dans une atmosphère déjà tendue.
A cela vient s’ajouter la crainte que le vol soit retardé, voire pire annulé. Respirons, jusque-là tout va bien, la famille est installée dans l’avion, mais c’est à ce moment que le pilote de l’avion annonce que le vol prend du retard. Le mental des parents imagine alors différents scénarios catastrophistes : « Est-ce que nous arriverons à prendre la correspondance pour notre vol suivant ? ». La nervosité, qui était déjà à son paroxysme atteint des sommets. A la moindre contrariété, le conflit latent est prêt à éclater et finalement l’engueulade est inévitable lorsqu’une boisson se renverse et tache l’unique pantalon emporté par la fille cadette pour toutes les vacances.
Arrivé à destination, il faut encore trouver l’agence de location de voitures. Tous ces événements peuvent être vécus comme une source de friction supplémentaire et la famille peut alors se retrouver dans un état de nervosité stratosphérique avant de débuter sa période de villégiature.
Il est toutefois possible de passer de bonnes vacances, si tous les membres de la famille prennent conscience que la période précédant le départ et le déplacement sont un mal nécessaire à la profitabilité des vacances.
Chacun peut laisser de côté son ego en se disant que la période difficile est passée et qu’il ne sert à rien de ressasser les engueulades du trajet. Mettons tout ceci au feu et profitons pleinement de ce moment tant attendu. Et si par hasard durant les vacances d’autres imprévus devaient se mettre en travers de la route, acceptons que tout ne peut pas être maîtrisé.
Les vacances sans la moindre contrariété n’existent malheureusement pas. Cessons d’idéaliser cette période comme devant être parfaite. Lâchons prise et profitons !
Lausanne, le 14 juillet 2023