Bien des gens rêvent de faire construire leur propre logement. Toutefois, de nombreux problèmes peuvent se présenter.
Bien des personnes rêvent de faire construire leur propre logement. Toutefois, entre le premier contact avec un architecte ou une entreprise générale et le moment où les acheteurs d’un bien immobilier peuvent emménager chez eux, il peut se présenter de nombreux problèmes.
Voilà plusieurs mois que Lara et David rencontrent des difficultés à trouver le sommeil et finalement lorsqu’ils réussissent à s’endormir, ils se réveillent angoissés au beau milieu de la nuit. En effet, le rêve de ce jeune couple, soit d’être propriétaire de sa propre maison, a malheureusement viré au cauchemar. Tout avait bien débuté lors des premiers contacts avec l’entreprise générale et le jeune couple se projetait déjà dans sa future habitation.
Pourtant, Lara et David logent encore au milieu des cartons de déménagement dans l’appartement qu’ils auraient dû quitter il y a plusieurs mois. La construction de la villa dont ils rêvent depuis de nombreuses années n’est toujours pas terminée. Pire encore, ils se retrouvent bien malgré eux avec une procédure judiciaire sur le dos, puisque des sous-traitants leur réclament de l’argent.
En effet, plusieurs sous-traitants n’ont pas été payés par l’entreprise générale « Betty constructions ». Pourtant, Lara et David ont toujours payé dans les délais les avances qui étaient demandées par l’entrepreneur général. Faisant face à des problèmes de liquidités Bruno, le patron de « Betty constructions », a utilisé l’argent du couple pour payer d’autres créanciers qui se montraient pressants, mais qui n’avaient jamais travaillé sur le chantier litigieux.
Ainsi, quelques-uns des sous-traitants qui ont travaillé sur le chantier de la maison de Lara et David leur réclament désormais directement les factures impayées. De plus, certains sous-traitants ne se sont plus rendus sur ce chantier, puisqu’ils n’étaient pas payés par l’entreprise générale.
Lara et David sont allés, avec leur avocat, à une audience du tribunal. Ils y ont rencontré des sous-traitants qui souhaitent être instamment payés. Lors de cette séance, les parties ont désiré trouver une solution afin que les travaux puissent se terminer dans les meilleurs délais et que les factures des sous-traitants puissent être acquittées.
Le président du tribunal propose aux parties d’entamer une médiation et de convaincre l’entreprise générale « Betty constructions » de participer à ce processus. L’audience est ainsi suspendue.
Après différents contacts, Bruno accepte le processus de médiation. En effet, il se rend compte qu’il a commis des erreurs dans la gestion du chantier. Il souhaite aussi trouver les meilleures solutions pour tous, afin que sa réputation ne soit pas ternie. Toutes les parties ont conscience que la médiation va leur permettre de trouver des solutions rapidement, afin que les uns soient payés et que les autres puissent emménager.
A la fin du processus de médiation, une convention est passée entre les parties. L’entreprise générale « Betty constructions » payera à tempérament les sous-traitants, ceux-ci s’engageant à reprendre les travaux et terminer rapidement le chantier de Lara et David.
Même lorsqu’une procédure judiciaire est entamée, il est possible de passer par une médiation. Celle-ci a l’avantage, dans le cadre d’un chantier, de régler rapidement les problèmes, à moindre coûts. De plus, un conflit qui est rapidement réglé a moins de risques de s’enliser.
Article paru dans le journal Le Courrier le 18.11.21 le-courrier.ch